Le blog de pirogue

Roncevaux puis l'Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17 juin.

Nous sommes sur la bonne voie, celle du Camino Francès que nous allons rejoindre en franchissant dans 4 jours le col de Roncevaux.

 Cependant, encore quelques étapes sur  notre territoire, nous allons les savourer.

790 km parcourus, la prochaine étape sera à Sauveterre - d e  -Béarn dans 23 km, puis, ce sera Ostabat 24 km plus loin, Saint-Jean-Pied-de-Port à 21 km en attendant Roncevaux.

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

Cette statue  à l'Hôpital d'Orion confirme.

Eglise de l'Hôpital d'Orion
Eglise de l'Hôpital d'Orion
Eglise de l'Hôpital d'Orion
Eglise de l'Hôpital d'Orion

Eglise de l'Hôpital d'Orion

Eglise d'Orriule
Eglise d'Orriule

Eglise d'Orriule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sauveterre -en - Béarn

Le Béarn était peuplé par les "venarni" à l'époque romaine puis se succédèrent les invasions vandales. Alains,Suèves ,Wisigoths dévastèrent le pays. Les basques l'occupèrent, christianisé vers les VI° et VII°siècles, les carolingiens y installèrent des vicomtes dépendants des comtes de Gascogne. Le Béarn traversa toute la période médiévale sans aliéner sa liberté.

Sa participation à la lutte contre les arabes aux côtés d'Aragon, lui procurèrent un important butin, c'est alors que furent construites au long du chemin de Saint Jacques, de nombreuses églises romanes.

En 1465, le Béarn passe à la famille d'Albret, en 1527 Henri II d'Albret épouse Marguerite de Navarre, soeur de François 1°. Leur petit-fils Henri de Navarre hérita alors du trône de France sur lequel il monta, après sa conversion au catholicisme, il devenait le bon roi Henri IV.

Le Béarn perdit son autonomie en 1620 lorsque Louis XII l'annexa à la France.

Le Béarn cultive le maïs de façon importante. Il nourrit ainsi les oies de sud-ouest, la plante entière est utilisée comme fourrage.

L'industrie agro-alimentaire a destiné l'utilisation du maïs à la biscuiterie, la pâtisserie, la brasserie et la distillerie,  à la fabrication de certains produits pharmaceutiques. Elle a découvert plus récemment des débouchés dans la fabrication de plastiques biodégradables et de biocarburants.

Le besoin en eau de cette culture amène à devoir limiter les surfaces exploitées et à rechercher des méthodes d'irrigation plus performantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La légende du pont :cette légende vient du fond de la mémoire des paysans béarnais qui la transmettait le soir à la veillée.

L'infante Léofas, appelée Sancie, veuve de Gaston V a subit à Sauveterre, dans le Gave ,le jugement de "Dieu par l'eau". En 1170, son mari Gaston V, comte de Béarn meurt sans héritier, or sa femme attendait un enfant, celui-ci naquit difforme et mourut aussitôt.

La malignité publique se donna libre cours et Sancie fut accusée d'avoir tué son enfant. Le roi de Navarre, Sanche, son frère, estima que la princesse ne pourrait être justifiée qu'en étant soumise à l'épreuve de l'eau.

Le jugement de Dieu eut lieu en présence de 3000 personnes groupées aux abords du pont. Pieds et poings liés, l'accusée fut jetée dans le Gave. Le peuple attendait, angoissé, que la souveraine soit engloutie. Il n'en fut rien, Sancie remonta à la surface et le courant la porta doucement vers la berge " à trois portées de flèches du pont" Sancie était donc innocente et fut acclamée par la foule soulagée et transportée de joie.

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne

    

Le nom même de la ville de Sauveterre-de-Béarn désigne un type de peuplement de l'époque médiévale : les sauvetés du XIe siècle. Un espace délimité par des croix  permettait à des populations de se regrouper sous la protection du clergé. « Salva Terra », Terre Sauve. Lieu de refuge, comme toutes les Sauvetés, elle bénéficie de franchises.

Sous l’impulsion de Gaston VII Moncade, vicomte du Béarn, la cité devient le quatrième pôle urbain de la vicomté avec Oloron, Orthez et Morlaàs. Le seigneur réaménage les points fortifiés de la ville. Les passerelles sur le gave d’Oloron sont remplacées par un pont fortifié et maçonné. La Tour Monréal, imposante tour de défense de plus de 30m, est édifiée sur la table rocheuse dominant le gave.

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle de Gibraltar

Une stèle discoïdale, implantée au lieu-dit Gibraltar, signale le point de rencontre entre les chemins de Tours, de Vézelay et du Puy-en-Velay. Le chemin de St Jacques monte alors vers la chapelle de Soyarza, avant de redescendre vers la chapelle d’Harambeltz, reste d’un ancien hôpital.

 

Au loin, les pyrénées!!!
Au loin, les pyrénées!!!

Au loin, les pyrénées!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Chapelle de Soyarza, située sur le chemin de St Jacques, est dédiée à Marie. La copie d’une statue est implantée tout à côté. L’endroit propose un très beau panorama sur la chaîne des Pyrénées.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapelle de Harambeltz..

Cette chapelle est située à la convergence de deux grandes voies de pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, celles de Vézelay et du Puy rejoignant à Ostabat la voie de Tours.

À l'origine, la chapelle dépendait d'un prieuré dont la date de fondation est inconnue. Toutefois, Harambeltz est cité en 1059 sur le testament de Lope Eneco, vicomte de Baïgorry. Un hôpital est, entre autres dates, mentionné en 1106, 1201, 1381 pour la période médiévale. Il ne subsiste aucun vestige de l'hôpital dont il est juste montré une trace de son emplacement à l’extérieur, ni du logis prieural.

Par lettres patentes en forme d'édit, données par Louis XVI à Versailles en novembre 1784, l'hôpital est rattaché à celui de Saint-Palais. Les donats d'Harambeltz, frères et sœurs hospitaliers que l’on retrouve dans toute la France médiévale, accèdent alors à la propriété des terres et des quatre donateries. Les propriétaires actuels de ces maisons sont copropriétaires de la chapelle.

La porte de la chapelle, en plein-cintre à double voussure, est surmontée d'un tympan décoré notamment d'un chrisme qui est daté du 12e ou du 14e siècle en fonction des auteurs.

L'édifice roman a été maintes fois restauré au cours des siècles. L'intérieur possède un riche décor des 17e et 18e siècles. Beau et grand retable baroque reprenant la légende de Saint Nicolas et des trois enfants. Beaucoup de panneaux en bois peints, la voûte est lambrissée au décor peint avec représentation des évangélistes, statues de Saints, Vierge à l’enfant, etc. Ruinée au milieu du 20e siècle, la toiture a été refaite en 1960.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ostabat

Petit village qui accueillait les pèlerins dans plus de quinze hôtelleries et deux hôpitaux.

Le nom Ostabat évoque l'auberge basque "l'ostatu". Aujourd'hui les vénérables maisons du quartier Irizola conservent des noms rappelant le pèlerinage, "Putzutegia"qui veut dire maison du puits, Beleisia, la maison du pèlerin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gîte hospitalia

Nous avons été hébergés dans l'ancien hôpital des pauvres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bénitier à l'entrée de l'hospitalia

vieilles maisons
vieilles maisons
vieilles maisons

vieilles maisons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Récolte du latex.

 

 

 

 

 

 

 

 

A Utziat : Une mairie au sein d'une église,du jamais vu!

des stèles anciennes
des stèles anciennes

des stèles anciennes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Jean-Pied-de-Port : ça change un homme.

Depuis la stèle de Gibraltar, nous avons rencontré davantage de marcheurs venus de tous les coins de France, beaucoup de marcheurs venus de l'étranger commencent à Saint-Jean-Pied-de-Port le camino francès  nous emmènera à Saint Jacques de Compostelle.

Celle ville, née de Saint-Jean-le vieux, occupe une position stratégique depuis les romains. Ils y installèrent un camp qui formait étape sur la route de l'Espagne. Les Wisigoths, Charlemagne et son armée passèrent par là.

Vers le VIII° ou IX° siècle, une motte féodale y a été établie, une tour de guet en bois entourée de palissades qui devait communiquer par signaux avec le château fort de Saint Pée.

Au XIII° siècle, la ville appartenait au royaume de Navarre et son souverain Sanche le Fort décida de la fortifier .

Au moyen âge, le pays devient un centre d'accueil pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, on y trouvait trois établissements hospitaliers, la commanderie d'Alphat Ospital, la commanderie d'Açoritz tenue par des chevaliers de Malte et l'hôpital d'Urrutia dont il reste la chapelle.

En 1589, la ville, avec la Basse Navarre est annexée au royaume de France, mais, de nombreux conflits entre le royaume de France, de Béarn et de Castille font de nombreux dégâts.

En 1680, Louis XIV ordonne à Vauban de renforcer le dispositif de défense de la ville pour en faire une place forte redoutée. En 1814 la ville résiste lors du conflit qui oppose la France à l'Espagne et au Portugal.

Endormie, la ville s'anime à nouveau à partir de 1950, touristes et pèlerins y admirent les belles maisons de grès rose, les remparts.

 

Porte Saint Jean.
Porte Saint Jean.

Porte Saint Jean.

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
La nive à Saint-Jean-Pied-de-Port et les commerces "souvenirs"
La nive à Saint-Jean-Pied-de-Port et les commerces "souvenirs"

La nive à Saint-Jean-Pied-de-Port et les commerces "souvenirs"

Notre Dame de l'Asomption, on y soignait les pèlerins.
Notre Dame de l'Asomption, on y soignait les pèlerins.
Notre Dame de l'Asomption, on y soignait les pèlerins.

Notre Dame de l'Asomption, on y soignait les pèlerins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La prison des évêques.

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà l'étape mythique qui va nous porter au delà des Pyrénées, le col de Roncevaux qui ferait peur quand on lit les guides, certains s'y perdent, d'autres y seraient morts, nous franchirons le col de Lepoeder à 1431m, notre expérience de vosgiens d'adoption nous fait relativiser la difficulté de ce col.

Le brouillard allait et venait......
Le brouillard allait et venait......
Le brouillard allait et venait......
Le brouillard allait et venait......

Le brouillard allait et venait......

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est 11h nous sommes bientôt au passage du col, petite halte auprès de ce berger qui nous attend avec son fromage ossau iraty d'une saveur inoubliable.
Belle démarche, commerciale pour certains, bienveillante, bienvenue en plein effort pour moi !!

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit accident de fin de parcours, Luc a glissé dans le petit ruisseau à l'arrivée à Roncevaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cloitre du XV° siècle, endommagé en 1600 par une avalanche, il permet d'accéder à la chapelle Saint Augustin et à la collégiale. Chaque soir les pèlerins qui le souhaitent assistent à la messe et y reçoivent la bénédiction.

L'église Santa Maria, construite fin XIIe début XIIe, se dégage de l'ensemble architectural de la Collégiale. De style gothique français, elle présente trois nefs, le vaisseau central est de double largeur et couvert de voûtes en croisée d'ogives. Le chevet en pentagone est percé de belles fenêtres gothiques aux vitraux modernes.
L'église Santa Maria, construite fin XIIe début XIIe, se dégage de l'ensemble architectural de la Collégiale. De style gothique français, elle présente trois nefs, le vaisseau central est de double largeur et couvert de voûtes en croisée d'ogives. Le chevet en pentagone est percé de belles fenêtres gothiques aux vitraux modernes.
L'église Santa Maria, construite fin XIIe début XIIe, se dégage de l'ensemble architectural de la Collégiale. De style gothique français, elle présente trois nefs, le vaisseau central est de double largeur et couvert de voûtes en croisée d'ogives. Le chevet en pentagone est percé de belles fenêtres gothiques aux vitraux modernes.
L'église Santa Maria, construite fin XIIe début XIIe, se dégage de l'ensemble architectural de la Collégiale. De style gothique français, elle présente trois nefs, le vaisseau central est de double largeur et couvert de voûtes en croisée d'ogives. Le chevet en pentagone est percé de belles fenêtres gothiques aux vitraux modernes.

L'église Santa Maria, construite fin XIIe début XIIe, se dégage de l'ensemble architectural de la Collégiale. De style gothique français, elle présente trois nefs, le vaisseau central est de double largeur et couvert de voûtes en croisée d'ogives. Le chevet en pentagone est percé de belles fenêtres gothiques aux vitraux modernes.

 

 

 

 

 

  

 

A l'extérieur de l'enceinte monastique, la chapelle Saint Jacques conserve l'ancienne cloche d'Ibañeta.

La chapelle du Saint Esprit, pré-romane, possède une crypte qui servait d'ossuaire pour les pèlerins qui décédaient à l'hôpital... La légende indique qu'elle se trouve à l'endroit précis où Charlemagne demanda d'édifier le tombeau de Roland et d'y recueillir les restes des soldats morts à la bataille en 778.

 

 

 

Dans la chapelle Saint Augustin, ancienne salle capitulaire du XVIème, se trouve son tombeau où Sanche VII est enterré avec sa femme. Son gisant mesure 2,50m. Les chaînes de Las Navas, figurent sur les armes de la Navarre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La présence d'un monastère, fondé en 1132 par l'évêque de Pampelune garantissait une halte sûre, aux pèlerins en provenance de Saint-Jean-Pied-de-Port, souvent victimes de la neige et des loups...

En 1135, les chanoines de Saint Augustin, déjà installés au Somport, en faisaient un des plus grands hôpitaux.

Jusqu'au XVIIIème siècle, les voyageurs y trouvèrent trois jours durant : lit et repas, eau chaude, bain, cordonnier et coiffeur ! Jusqu'à 30000 rations y furent servies en une année, soit près d'une centaine par jour !

La puissance du monastère était telle que, Sanche VII le Fort, y déposa un tiers des chaînes des musulmans qu'il ramena de sa victoire de Las Navas de Tolosa

Ce fut notre lieu d'hébergement, organisation d'accueil bien rodée.

Roncevaux puis l'Espagne
Roncevaux puis l'Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fresque et une plaque, fixées sur un rocher à l'entrée du monastère, marquent le douzième centenaire de cette fameuse bataille.de 778.

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