Voyages
Voyages
26 mai 11°jour.
Au compteur pédestre 253.
Nous partons pour 126 km en 5 étapes : Crozant à 32 km - la Souterraine à 24 km - Marsac à 26 km - les Billanges à 23 km puis Saint Léonard de Noblat à 20 km
A Eguzon nous rejoignons la voie de Vézelay qui passe par Nevers.
La chance est toujours avec nous, il fait beau .
Luc est sous antibiotiques pour son infection, il boite beaucoup mais ne veut pas faire un jour d'arrêt.
Les vaches ont changé de couleur, ce sont nos seules compagnes de route, cette voie de Vézelay qui passe par Bourges n'est pas très fréquentée.
Ce soir nous serons à Crozant, nous avons réservé nos lits dans un gîte.
Passage par le barrage de La Roche-Bat-l'aigue sur la Creuse.
La creuse, affluent de la Vienne, mesure 255 km de long dont le bassin s'étend sur 8000 km, nous la suivrons jusqu'à Crozant, situé à l'extrémité du lac Chambon, premier grand barrage réservoir français, construit à Eguzon (37) en 1926 pour produire de l'électricité.
Gargilesse beau petit village qui abrita George Sand à partir de 1858 jusqu'à sa mort.
Nous n'avons pas testé car ce n'est pas le moment de faire des bulles.
Le château de Gargelesse est un monument historique du XII° et XVII° planté au coeur d'un des plus beaux villages de France, il présente le meilleur des créations artistiques avec des expositions et des rencontres littéraires et musicales.
George Sand, écrivain féministe née en 1804, c'est une artiste qui ne se consacra pas seulement à la littérature mais aussi à la peinture, femme engagée dans un combat politique, elle participa dans les coulisses au gouvernement provisoire de 1848.
A 53 ans, lassée de sa vie de châtelaine, elle rêve d'un havre de paix, ce sera à Gargilesse.
Elle s'y installe en 1857 avec Alexandre Manceau qui lui fit en cadeau cette petite maison de deux pièces au milieu du village, mitoyenne avec d'autres habitations.
George Sand y aime la beauté de la nature, la simplicité des contacts avec les gens du pays, les plaisirs d'une vie saine qu'elle retrace dans " Les carnets de voyages à Gargilesse"
Inspirée, elle y rédigera 13 romans, deux volumes d'essais, trois pièces.
Cette maison est actuellement propriété de la commune, elle a été restaurée en Musée grâce à Aurore la petite fille de George Sand.
Eguzon
Le lac du barrage d'Eguzon avec ses 312 ha est le plus grand plan d'eau de la région centre et le plus profond, il fait 65 m.
Lors de sa mise en eau une partie du village de Chambon, le pont sur la Creuse furent engloutis, ils réapparaissent lors des vidanges du barrage.
Il fut en 1926 l'un des premiers barrages construits en Europe, 300 m de long, il crée un lac de retenue sur la Creuse sur 16 km, sa production énergétique est importante 900 millions de kwh par ans.
Le lac est un site exceptionnel pour les adeptes de sports nautiques.
Crozant
C'est un petit bourg posé sur un monticule qui possédait au moyen âge un château dominant la vallée.
La vue sur le lac et les ruines du château.
Nous allons y passer la nuit dans un gîte et y rencontrer trois hollandais déjà bien installés, pas pressés de nous laisser la table alors qu'il était déjà tard. Dur dur quand on en a plein les jambes et que le lit vous appelle.
Nous allons quitter la Creuse pour un de ses affluents la Sedelle.
Eglise Saint Jaques de Saint Germain Beaupré.
La porte Saint Jean.
La Souterraine.
Son importance historique est liée à sa situation privilégiée au carrefour de deux grands axes, la route gauloise de Lyon à Saintes et la voie romaine de Bordeaux à Bourges.
Elle tient son nom d'une ancienne villa romaine "la Villa Sosteranea " sur laquelle les moines de l'abbaye Saint Martial de Limoges construisirent à leur tour.
Borne romaine.
Etang de la toueille.
Zone d'intérêt écologique ,les oiseaux y viendraient nombreux, les pêcheurs également.
Bénévent l'Abbaye.
La ville possède une admirable abbatiale, elle tire son nom de la cité italienne Benevento.
Le monastère connut un grand essor et une vaste église fut bâtie en 1120.
En 1458 elle fut érigée en abbaye par Rome, la bulle papale accordant aux abbés la crosse et la mitre.
Après la visite de l'abbaye, gros réconfort mais l'arrivée à Marsac fut perturbée, Luc se prenait pour un cavalier.
A Marsac hébergement atypique mais super.
Direction Les Billanges, petite étape de 23 km.
Toujours les yeux sur les coquilles mais parfois on pense à autre chose, on discute et ni l'un ni l'autre ne fait attention, petit stress jusqu'au panneau suivant.
La lanterne des morts à Saint Goussaud.
Ces constructions en pierres, situées autrefois dans les cimetières, sont de petites tours hautes de 8 à 15 m dont le sommet comporte un lanternon ajouré destiné à recevoir du feu. Le tout est surmonté d'une petite croix.
Elles datent pour la plupart du XII° siècle.
Les plus importantes possèdent un escalier intérieur permettant l'accès à la plate forme pour installer un feu, pour d'autre on se contente de hisser une lanterne jusqu'au sommet à l'aide d'une poulie.
Pour certains l'origine et le sens de ces lanterne seraient liés à une survivance d'un rite religieux d'origine celte.
La lumière devait éloigner les mauvais esprits, guider les âmes des disparus vers le repos éternel et plus tard dans la culture chrétienne, témoigner de la survie des défunts.
Beaucoup de ces édifices ont disparu, ceux qui restent ne sont plus utilisés, dans les villages, l'usage d'allumer ce fanal lors d'un décès, et jusqu'à la sépulture, a été observé jusqu'à la dernière guerre.
L'idée d'une flamme entretenue à Paris sur le tombe du soldat inconnu a peut être trouvé son inspiration dans ces modestes lanternes.
Arrivée à Billanges dont l'accueil au gîte" chez Françoise" est de bonne renommée, nous y retrouvons le groupe de hollandais.
Françoise sera fidèle à sa réputation, soirée agréable, accueil chaleureux.
On ne fait pas halte pour autant, Saint Léonard de Noblat est en vue.
Nous allons quitter la Creuse beau département avec ses rivières et sa forêt dont on ne se lasse pas, département tranquille mais qui se dépeuple, beaucoup de maisons sont fermées
La forêt de la Creuse est riche en essences où les chênes dominent mais aussi les hêtres et les châtaigniers, les conifères, sa superficie a triplé en 1 siècle.
Le châtaignier est l'emblème du Limousin, son fruit, la châtaigne, cuite au four ou dans la cheminée a nourrit des dizaines de générations dans la Creuse.
Les producteurs qui fournissent les confiseurs, sélectionnent les arbres qui ne donnent qu'un seul gros fruit par bogue, c'est le secret des marrons glacés.
Le nom de châtaigne est réservé au fruits destinés à la farine.
Le bois a été utilisé pour réaliser charpentes, meubles, berceaux et cercueils, les paysans ont ainsi conçu pour lui une sorte ce culte.
Quelques curiosités dont le tronc du pèlerin où chacun peut y laisser une trace de son passage.
Saint Léonard de Noblat
Léonard quitte la cour de Clovis pour se faire religieux et ermite dans la forêt Pauvain, il réhabilite les prisonniers en les transformant en bûcherons, il guérit la reine d Aquitaine et une chapelle fut ainsi construite. Notre Dame de sous les Arbres qui est à l'origine de la ville de Noblat.
Après son décès en 511, un pèlerinage s'instaure auquel participe un jour, en personne Pépin le Bref.
Trois siècles après sa mort, ses restes furent transférés dans l'église de Saint Etienne, la ville fut guérie du "mal des ardents" qui la ravageait alors, épidémie liée à la consommation de farines contaminées par l'ergot du seigle.
En 1449 le roi Charles VII a offert un reliquaire représentant la prison de la Bastille et c'est dans cette châsse que Léonard fut vénéré jusqu'à la révolution.
La collégiale est romane du XI° et XII° siècle avec son imposant clocher sur plan carré puis octogonal.
Ville bien agréable avec un beau cachet.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/image%2F1531506%2F20160725%2Fob_0f5ab0_img-1909.JPG)